L’Observatoire du foncier de la Martinique a récemment publié une analyse détaillée des indicateurs fonciers pour l’année 2024, offrant un éclairage précieux sur les dynamiques actuelles du marché immobilier et foncier de l’île.

Concentration de l’urbanisation

L’étude souligne une concentration notable du développement immobilier autour des principales agglomérations telles que Fort-de-France, Le Lamentin et Le François. Ces zones urbaines continuent d’attirer la majorité des nouvelles constructions, reflétant leur dynamisme économique et leur attractivité résidentielle. À l’inverse, les communes rurales comme Basse-Pointe et Fonds-Saint-Denis enregistrent des niveaux d’autorisations d’urbanisme nettement inférieurs, indiquant une croissance plus modeste.

Par ailleurs, des communes à forte vocation touristique, notamment Les Trois-Îlets et Le Diamant, présentent des densités de logements élevées. Cette tendance s’explique par l’attrait touristique et les investissements associés, contribuant à une urbanisation accrue dans ces secteurs.

L’indivision : un frein persistant à la valorisation foncière

L’indivision demeure un obstacle majeur à la valorisation et à la gestion efficace du foncier en Martinique. Selon le rapport, jusqu’à 40 % des immeubles et 30 % des terrains nus sont en situation d’indivision, compliquant leur gestion et limitant leur mise en valeur. Par exemple, des communes comme Les Trois-Îlets affichent des taux d’indivision sur les immeubles atteignant 40 %, tandis que Sainte-Anne et Le Diamant présentent des taux d’indivision sur les terrains nus supérieurs à 30 %.

Cette fragmentation de la propriété foncière entrave les initiatives de développement et dissuade les investisseurs potentiels, freinant ainsi le dynamisme du marché immobilier local.

Évolution des prix et tendances du marché

L’analyse révèle des disparités significatives dans les prix de l’immobilier à travers l’île :

  • Maisons individuelles : Le prix moyen est de 2 832 €/m², avec des variations notables selon les communes. Par exemple, Le Diamant affiche un prix moyen de 5 147 €/m², tandis que Bellefontaine se situe à 638 €/m².
  • Terrains : Les terrains situés en zone agricole restent abordables, avec un prix moyen de 35 €/m². En revanche, ceux en zone urbaine atteignent en moyenne 927 €/m², reflétant une demande plus forte et une disponibilité limitée.

En termes de transactions, bien que les ventes d’appartements aient montré un certain ralentissement, les ventes de maisons et de terrains à bâtir ont enregistré une progression de 7 %, indiquant un intérêt croissant pour l’investissement immobilier, notamment dans les secteurs résidentiels individuels.

Pistes de solutions pour dynamiser le marché foncier

Pour surmonter les obstacles liés à l’indivision et dynamiser le marché foncier martiniquais, plusieurs actions peuvent être envisagées :

  • Faciliter la sortie d’indivision : Mettre en place des dispositifs juridiques et fiscaux incitatifs pour simplifier et encourager la dissolution des indivisions, permettant ainsi une gestion plus agile des biens.
  • Promouvoir la coopération entre propriétaires : Encourager les propriétaires en indivision à collaborer pour la valorisation de leurs biens, notamment à travers des projets communs ou des structures de gestion partagée.
  • Optimiser l’utilisation des friches : Identifier et réhabiliter les friches urbaines, commerciales, artisanales et industrielles pour les intégrer dans le circuit économique et répondre aux besoins en logements et infrastructures.

Chez STAR INVEST ANTILLES-GUYANE, nous nous engageons à accompagner nos clients dans l’optimisation de leur patrimoine foncier et la réalisation de leurs projets immobiliers, en tenant compte des spécificités du marché martiniquais et des défis actuels.

Pour une analyse complète et détaillée, nous vous invitons à consulter le rapport complet de l’Observatoire du foncier de la Martinique de décembre 2024: cliquez ici

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