La Nouvelle-Calédonie franchit une étape cruciale dans sa stabilisation économique avec l’octroi d’un prêt de 120 milliards de Fcfp, garanti par l’État et accordé par l’Agence française de développement.

Signé par Manuel Valls, ministre des Outre-mer, et Alcide Ponga, président du gouvernement calédonien, cet emprunt vise à combler les déficits budgétaires, rembourser les aides de l’État allouées en 2024 et soutenir la trésorerie du territoire pour l’année à venir.

Un prêt au cœur des débats politiques

La décision d’accorder ce prêt n’a pas été prise sans débats. La veille de la signature, une partie des élus du Congrès s’est opposée à son adoption, craignant une aggravation de la dette publique et des conditions jugées contraignantes par certains représentants. Néanmoins, face à l’urgence budgétaire et à la nécessité de relancer l’économie locale, l’accord a été conclu.

Un soutien financier massif de l’État

Au-delà de ce prêt, l’État français s’est fortement engagé pour soutenir l’économie calédonienne.
Parmi les aides déployées :

  • 8 milliards de Fcfp destinés aux entreprises via le fonds de solidarité,
  • Une avance de 40 milliards de Fcfp,
  • Un prêt de 6 milliards de la Banque des territoires,
  • 24 milliards alloués à la reconstruction des infrastructures publiques,
  • 38 milliards pour soutenir la filière nickel, secteur clé de l’économie locale.

De nouvelles mesures pour la reconstruction

Parallèlement, Manuel Valls a annoncé l’extension d’un dispositif de défiscalisation inclus dans le projet de loi de finances 2025. Ce programme facilitera la réhabilitation des commerces endommagés lors des émeutes, aussi bien pour les petits propriétaires que pour les investisseurs immobiliers gérant des centres commerciaux. Cette initiative vise à encourager la reprise des activités commerciales et à redonner un élan à l’économie locale.

Vers un redressement économique et politique

Au-delà de son impact financier, cette relance économique est perçue comme un levier essentiel pour parvenir à un compromis politique en Nouvelle-Calédonie. Comme l’a souligné Manuel Valls, « sans redressement économique, sans paix civile et sans justice sociale, un accord politique serait boiteux« . La signature de cet emprunt marque donc une étape décisive dans les discussions en cours pour assurer la stabilité et la prospérité du territoire.

Alors que les négociations politiques se poursuivent, cette injection de capitaux pourrait représenter une opportunité de rebond pour la Nouvelle-Calédonie. Reste à voir si ces mesures permettront de rétablir un climat économique favorable et de renforcer la confiance des acteurs locaux.

Comments are closed.