En Nouvelle-Calédonie, le port autonome de Nouméa (PANC) s’apprête à vivre une transformation majeure à l’horizon 2028. Ce vaste plan de modernisation, piloté autour de cinq grands axes, marque une étape stratégique pour renforcer l’attractivité et la compétitivité économique du territoire dans l’espace Pacifique.
Des infrastructures portuaires repensées pour soutenir l’économie locale
Premier pilier de cette transformation : la modernisation du terminal de commerce. Véritable colonne vertébrale des importations calédoniennes (95 % du flux entrant), ce terminal sera renforcé par un nouveau quai de 250 mètres et un espace logistique de 20 000 m². Cette refonte vise à fluidifier les flux de marchandises et à automatiser certains processus, pour une gestion plus efficace et plus sécurisée.
Le secteur de la croisière, un relais de croissance assumé
Avec 130 escales annuelles et des retombées économiques dépassant les 2,6 milliards FCFP, la croisière représente un axe stratégique. À l’horizon 2028, un nouveau terminal en Petite Rade verra le jour, tandis que la Gare Maritime Ferry fera l’objet d’une modernisation dès 2026. Ces aménagements permettront de mieux accueillir les croisiéristes et de stimuler les retombées locales (commerce, restauration, transports…).
Un pôle d’innovation tourné vers l’océan
Autre avancée majeure : la création d’un pôle scientifique et technique régional.
Objectif ? Positionner Nouméa comme un centre d’excellence en recherche maritime et technologies bleues (Bluetech). Ce projet favorisera l’émergence de nouveaux partenariats public-privé et la création d’emplois qualifiés autour de l’économie bleue.
Une filière navale renforcée et modernisée
La modernisation de la cale de 1 000 tonnes et la création d’une plateforme dédiée à la déconstruction et à la maintenance navale viendront structurer une nouvelle filière industrielle. Ces équipements permettront de répondre aux standards internationaux, notamment australiens et néo-zélandais.
Un port durable et mieux intégré à son territoire
Enfin, le volet développement durable prévoit une meilleure intégration urbaine des infrastructures, avec un travail commun avec la Ville de Nouméa. Le déploiement du RENAQ (système de raccordement électrique des navires à quai) marque une volonté claire de transition énergétique, avec 1,5 milliard FCFP d’investissement à la clé.
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