Le 16 avril 2025, la Nouvelle-Calédonie a accueilli un rendez-vous économique important : le troisième séminaire territorial organisé par la FEDOM, en partenariat avec la CCI-NC et le MEDEF-NC. STAR INVEST Calédonie tient à relayer les conclusions majeures de cet événement, tant elles résonnent avec les besoins concrets du tissu entrepreneurial local.
Un constat alarmant mais lucide
À l’issue de ce séminaire, un consensus s’est dégagé : la reconstruction économique post-émeutes de 2024 est urgente, mais elle reste freinée par des obstacles persistants.
En un an, 13 700 emplois privés ont été perdus, les crédits aux entreprises ont chuté de 61 %, les ventes de véhicules de 65 %, et les transactions immobilières de 70 %.
Seulement 29 % des dirigeants croient encore en l’avenir de leur entreprise. Ce chiffre tombe à 19 % pour l’avenir du territoire lui-même.
Des solutions existent : la défiscalisation au cœur de la relance
Parmi les pistes évoquées, la défiscalisation se démarque comme un levier stratégique.
L’article 33 de la Loi de finances 2025 élargit le champ de l’aide fiscale aux réhabilitations lourdes d’immeubles détruits lors des émeutes, à condition de transfert de propriété sans lien d’intérêt.
Grande avancée : un courrier du 15 avril de la Ministre des Comptes publics confirme que les propriétaires-exploitants et les bailleurs commerciaux pourront également bénéficier de cette mesure dès le 29 mars 2025.
C’est une opportunité concrète pour relancer les projets de reconstruction qui, jusqu’à présent, restaient bloqués.
Chez STAR INVEST, nous saluons cet engagement du gouvernement. Il est essentiel que les validations législatives soient engagées rapidement, car dans ce domaine, le temps est un facteur critique.
À noter également : les entreprises calédoniennes exerçant une activité dans un secteur éligible peuvent déjà bénéficier de la défiscalisation au titre de l’article 75 de la Loi de finances 2024. Une raison de plus d’anticiper et de se faire accompagner.
Autres leviers à renforcer : financement bancaire et garanties
Le séminaire a aussi souligné les limites actuelles de certains outils, notamment :
- Le dispositif SOGEFOM, jugé insuffisamment flexible (durée de prêts trop courte, taux trop élevés).
- La nécessité d’un PGE « reconstruction », inspiré de celui mis en place pendant la crise COVID.
- L’urgence d’une garantie transitoire contre les émeutes, en attendant la création d’un fonds national.
Une volonté forte de rebond
Malgré la fatigue exprimée, les entrepreneurs présents ont témoigné de leur détermination à rebondir. Ce qu’il leur faut aujourd’hui, ce sont des réponses rapides, concrètes et sécurisantes.
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